L’akrasie chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes ayant survécu à un cancer : Implications pour le suivi à long terme et les interventions de santé préventive
Résumé simple
De nombreux survivants de cancers de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte éprouvent des difficultés à maintenir un suivi à long terme, bien qu’ils en connaissent l’importance pour leur santé. Ce phénomène, connu sous le nom d’akrasie, se produit lorsque les individus agissent contre leur meilleur jugement et adoptent ainsi des comportements qu’ils savent mauvais pour eux. Dans cette population, l’akrasie est influencée par le traumatisme, les déficiences cognitives et le désir de donner la priorité au bien-être immédiat plutôt qu’à la santé à long terme. Notre étude explore les raisons pour lesquelles les survivants luttent contre l’observance et propose des solutions qui équilibrent l’autonomie et les interventions de soutien. En examinant les principes éthiques, les expériences des survivants et les connaissances comportementales, nous suggérons des stratégies telles que la prise de décision partagée, les outils numériques et la communication sur mesure pour aider les survivants à rester engagés dans les soins de suivi. Cette recherche met en évidence la nécessité d’une approche centrée sur le patient qui respecte les choix individuels tout en favorisant la santé et le bien-être à long terme. Nos conclusions contribuent à l’amélioration des modèles de soins aux survivants, en veillant à ce qu’ils soient adaptables, inclusifs et éthiques.
Résumé
Contexte : Les survivants du cancer chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes (CAYACS) sont confrontés à d’importants risques sanitaires à long terme, mais l’adhésion aux soins de suivi à long terme reste irrégulière. Cette étude explore le concept d’akrasie (c.-à-d. agir contre son propre jugement en adoptant des comportements que l’on sait nuisibles ou contre-productifs) pour comprendre les barrières psychologiques, cognitives et systémiques qui influencent l’engagement des survivants dans les soins de suivi à long terme.
Méthode : En utilisant une approche de réflexion éthique basée sur une revue de la littérature, nous avons discuté des expériences des survivants, des connaissances en sciences comportementales et des principes éthiques pour identifier des solutions qui équilibrent l’autonomie du patient avec des interventions de soutien. Une approche narrative a été utilisée pour résumer les points clés discutés lors des réunions du groupe de réflexion éthique.
Résultats : Nos résultats mettent en évidence les principaux obstacles tels que les traumatismes, les comportements d’évitement et les contraintes cognitives qui contribuent à la non-adhésion. Des stratégies telles que la prise de décision partagée, les outils de santé numérique et les interventions basées sur le nudge sont proposées pour améliorer l’engagement des survivants. Les considérations éthiques soulignent la nécessité d’approches de soins personnalisées et flexibles qui respectent l’agence du survivant tout en atténuant les obstacles à l’adhésion.
Conclusions : La prise en compte de l’akrasia dans des cadres éthiques et comportementaux pourrait améliorer l’observance des traitements à long terme et, en fin de compte, les soins aux survivants et les résultats à long terme en matière de santé.

