
La pandémie de la COVID-19 qui a touché toute la planète a eu un fort impact sur les pratiques des métiers de l’aide et du soin. Cette situation inédite a affecté toute la population, les
personnes fragiles et notamment celles qui sont aidées et accompagnées par les travailleurs sociaux. Plus que jamais, elles ont eu besoin d’être soutenues tant par leur entourage que par
les professionnels et les bénévoles. Ce soutien réalisé dans des conditions très particulières ont conduit les travailleurs sociaux mais aussi les encadrants et les directeurs de service à prendre des décisions et à adapter leurs réponses. Celles-ci étaient parfois assez évidentes, mais d’autres, beaucoup plus complexes ont été difficiles à trancher. En effet, il fallait prendre en compte des impératifs sanitaires mais aussi assurer une mission de protection afin que personne ne soit en danger. Des problématiques nouvelles sont apparues, des questions
auxquelles les professionnels n’étaient pas préparés se sont posées. La mise à distance physique et les mesures barrières limitant le contact direct et la proximité, il a fallu pour chacun
trouver des réponses satisfaisantes portées par du sens. Les institutions ont dû réorganiser leurs offres de services et leurs organisations de travail dans des délais très restreints en
s’adaptant chaque jour à une situation évolutive tout en ne disposant pas toujours des informations nécessaires ou suffisantes.
Ce document s’adresse en priorité aux travailleurs sociaux, à leurs encadrements et à leurs directions. Il vise à rappeler des conflits de valeurs ayant soulevé des questionnements éthiques à l’occasion de la crise en cours et notamment pendant la période du premier confinement. Les informations et expériences recueillies par les membres de la commission ont permis de recenser plusieurs grandes tensions éthiques et des réponses qui ont été apportées.
La crise sanitaire s’étant installée et, jouant les prolongations pour de longs mois, il est important d’en tirer des enseignements pour le présent et l’avenir.
Par Nathalie Levray
Cet article tiré de la Revue Santé Social (La gazette Santé Social.fr), fait un point sur l’utilité de l’Ethique dans la gestion de la crise du Covid.
« Triage des patients, enfermement des personnes, peur de contaminer et d’être contaminé, recueil du consentement… Avec l’épidémie de Covid, les professionnels ont été, plus que jamais, confrontés à des questions fondamentales qui les ont renvoyés au sens et aux valeurs de leur travail. La crise a montré l’utilité de la démarche éthique comme pratique pluridisciplinaire et collégiale de terrain d’accompagnement des professionnels. L’éthique contient aussi un enjeu démocratique dont la prise en compte doit déboucher sur une réflexion intégrant le citoyen. »
Le ministre des solidarités et de la santé a saisi le 20 novembre 2020 le CCNE afin qu’il « contribue à la définition d’un cadre éthique sur la politique de vaccination, en particulier sur l’obligation de la vaccination contre la Covid-19, ainsi que sur les questions liées à la possibilité de […] choisir entre plusieurs types de vaccins. »
Cette saisine a été faite alors que se met en place une nouvelle stratégie de prévention avec l’arrivée de vaccins dont les phases III viennent d’être publiées dans des revues scientifiques et qu’ils vont recevoir en Europe une autorisation de mise sur le marché.
Le CCNE fait part de ses réflexions dans une Opinion adressée au ministre le 18 décembre « Enjeux éthiques d’une politique vaccinale contre le SARS-COV-2 ».
Le ministre des solidarités et de la santé a sollicité, le 2 octobre 2020, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) afin de recueillir son avis sur l’allongement du délai d’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), visant à renforcer le droit à l’avortement et à « assurer la pleine effectivité du droit des femmes ». Cette saisine est contemporaine d’une proposition de loi « visant à renforcer le droit à l’avortement », adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 8 octobre 2020, comportant notamment un article traitant de l’allongement du délai d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse (14 à 16 semaines d’aménorrhée).
De nouveaux médicaments constituent des innovations thérapeutiques à haute valeur ajoutée. On y trouve par exemple des traitements anticancéreux, à base d’anticorps monoclonaux ou des traitements « personnalisés », de certains lymphomes à base de lymphocytes « activés », ou des thérapies géniques pour des maladies génétiques. Ces traitements, issus de la recherche biomédicale, voient le jour dans un modèle totalement différent de celui jusqu’à présent mis en œuvre par l’industrie pharmaceutique.
Ces traitements sont très probablement amenés à se développer et leurs indications à s’élargir et concerneront ainsi de plus en plus de patients. Toutefois, les prix exorbitants de ces thérapies innovantes (jusqu’à deux millions d’euros par patient) posent la question de leur accès pour tous les patients qui pourraient en avoir besoin. De plus, leurs prix très élevés pourraient compromettre l’équilibre financier du système de santé solidaire comme celui qui prévaut en France, conduire à faire des choix et restreindre l’accès aux soins pour d’autres types de pathologies.
Le CCNE s’est autosaisi de ces questions majeures pour la santé publique et l’avenir de notre système de soins dans son avis 135 « Accès aux innovations thérapeutiques : Enjeux éthiques ». La pandémie Covid-19 met également en lumière l’importance de mener une réflexion éthique sur l’accès aux innovations thérapeutiques avec l’arrivée de vaccins de nouvelle génération, de cocktails d’anticorps monoclonaux.
Le ministère des solidarités et de la santé, en collaboration avec plusieurs médecins des spécialités les plus concernées et en co-construction avec les conseils nationaux professionnels (CNP), les sociétés savantes, le CNUH et les ARS, a travaillé sur un corpus de recommandations intégrant également les avis les plus récents de la Haute autorité de santé (HAS) et du Haut conseil de la santé publique (HCSP).
Parmi ces recommandations, le ministère des solidarités publie une fiches annexes relatives à l’éthiques en lien avec le rebond épidémique.
Le Comité consultatif national d’éthique rend publique sa réponse à la saisine du ministre des solidarités et de la santé du 3 novembre 2020. Celle-ci portait sur les questions éthiques liées à « la prise en charge des patients Covid et non Covid dans le contexte épidémique amenant un nombre important de patients dans les établissements de santé ». Le CCNE a mis en place très rapidement un groupe de travail et organisé plusieurs auditions et reçu des contributions écrites. Il s’est également appuyé sur ses réflexions antérieures, notamment l’avis 106 et celles plus récentes publiées au moment de la première vague de l’épidémie ainsi que sur des contributions de sociétés savantes, nationales et internationales.
Le conseil scientifique publie un rapport intitulé « Un nouvel ensemble numérique pour lutter contre le SARS-CoV-2 » qui concerne l’usage du numérique dans la lutte contre la pandémie et résulte d’une saisine du gouvernement. Il recommande sur la base de rapports et articles produits sur l’usage du numérique que l’application Tous anti Covid soit utilisée largement par la population pour obtenir un meilleur traçage des nouveaux cas. Pour ce faire, il incite à recourir à des campagnes de communication massive pour le faire connaître. Cet avis a été envoyé aux autorités gouvernementales le 20 octobre 2020.
Cette série au ton décalé, enjoué et émouvant raconte à travers ses 3 personnages, Henri, Joséphine et Samir, la vie et les projets de vie malgré les angoisses et les peurs.
Objectif : faire évoluer les représentations et perceptions sur les soins palliatifs trop souvent rattachés à la toute fin de vie.
Découvrez la série inspirée d’histoire vraies sur la chaîne YouTube de la CASSPA 49, ses pages Facebook et Linkedin.
Cette série a été créée par l’agence LB Groupe avec le soutien de l’ARS des Pays de la Loire.